Coliving et SIRET : obligations pour les gestionnaires d’immeubles partagés
8 août 2025
Notions essentielles autour du coliving
Avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons un moment pour bien saisir l’essence du coliving. Le concept consiste à proposer un ensemble d’espaces privés (chambres, studios) et d’espaces partagés (cuisine, salon, salle de coworking, parfois salle de sport ou cinéma) au sein d’un même immeuble ou d’un ensemble d’immeubles. Les résidents bénéficient de services mutualisés, comme le ménage, la buanderie, une connexion Internet haut débit, et parfois même un gestionnaire sur place pour faciliter la vie de la communauté.
Cette organisation permet de créer un esprit collectif, souvent apprécié des jeunes actifs, des freelances, ou des digital nomads à la recherche d’une ambiance humaine et dynamique. Dans une grande ville comme Paris ou Lyon, les loyers peuvent être très onéreux, et le coliving est présenté comme une solution de logement plus flexible et conviviale. Pour les gestionnaires immobiliers, le coliving peut être un nouveau segment de marché à explorer, souvent synonyme de loyers stables et d’une occupation relativement élevée.
Cependant, comme tout concept innovant mêlant plusieurs services, le coliving implique une certaine complexité juridique et fiscale. Hébergement, prestations de services, facturation de forfaits, gestion de baux : autant de points qui exigent des démarches administratives spécifiques. De plus, pour être en mesure d’exercer cette activité en toute légalité, il est indispensable d’avoir un statut approprié, et donc, un numéro SIRET valide. Le cadre légal autour de la gestion d’espaces d’hébergement commun fait l’objet d’ajustements réguliers. Les législateurs et les administrations cherchent à encadrer cette tendance pour s’assurer, entre autres, du respect des normes de sécurité, d’hygiène et de fiscalité.
Le cadre administratif et légal
Beaucoup de candidats à la gestion d’un immeuble de coliving se posent la question : “Est-ce que je suis soumis à la même réglementation qu’un opérateur hôtelier ou qu’un bailleur classique ?” La réponse n’est pas toujours évidente, car le coliving associe plusieurs volets : la location d’hébergement (courte, moyenne ou longue durée) et l’exploitation de services partagés. En conséquence, la forme juridique de l’activité peut varier : SARL, SAS, entreprise individuelle (ce qui est moins fréquent pour un projet d’ampleur), ou encore des formes plus complexes en fonction du montage immobilier. Quoi qu’il en soit, on retrouve une constante : pour déclarer et exercer une activité économique en France, il vous faut un numéro SIRET.
Du point de vue fiscal, les revenus générés par le coliving doivent être déclarés de la même manière que ceux de toute activité d’hébergement ou de location, selon la nature des baux et la durée de séjour des occupants. Certains gestionnaires optent pour un régime de location meublée non professionnelle (LMNP) voire professionnelle (LMP), d’autres choisissent un montage de type résidence de tourisme. Dans tous les cas, il est impératif de se renseigner auprès de l’administration fiscale et des collectivités locales (mairie, préfecture) pour connaître précisément les taxes d’habitation, taxes foncières et éventuelles taxes de séjour.
D’un point de vue pratique, la gestion d’un immeuble en coliving demande une rigueur particulière : fiches de paie pour le personnel, facturation des services, documents relatifs à la sécurité des bâtiments (normes incendie, normes d’accessibilité, etc.). Si vous gérez plusieurs immeubles, chacun doit être référencé avec un SIRET distinct s’il s’agit d’établissements différents au sens de la loi. Regardons désormais de plus près ce qu’est ce fameux numéro SIRET et pourquoi il est si important pour vous en tant que gestionnaire d’immeuble partagé.
Qu’est-ce qu’un SIRET et pourquoi est-il requis ?
Le SIRET (Système d’Identification du Répertoire des Établissements) est un ensemble de 14 chiffres qui identifie de manière unique tout établissement exerçant une activité économique en France. Il se compose du SIREN (9 chiffres identifiant l’entreprise) et du NIC (5 chiffres identifiant un établissement particulier). Ainsi, la société qui porte le projet de coliving dispose d’un SIREN, tandis que chaque site ou établissement qu’elle gère se voit attribuer un NIC.
Le SIRET est indispensable pour mener des activités légales, émettre des factures, déclarer ses revenus, embaucher du personnel ou même souscrire un contrat d’assurance professionnelle. Sans ce numéro, impossible de déclarer son activité économique ou de prétendre à des droits sociaux et fiscaux. En fait, ce numéro joue un rôle central dans la traçabilité de l’activité en France : il permet à l’administration de vérifier que tout est en règle, que les taxes et cotisations sociales sont correctement acquittées, et que le bâtiment ou l’activité n’échappent pas au contrôle légal.
Dans le contexte du coliving, être enregistré avec un SIRET valide certifie que vous n’êtes pas un simple bailleur privé qui sous-loue quelques appartements sans formalités. Vous êtes considéré comme un acteur professionnel, pouvant proposer un véritable service d’hébergement combiné à des prestations. De la perspective de vos locataires, c’est un gage de confiance : vous êtes un gestionnaire officiel, soumis à des obligations en termes de sécurité, de confort, et de respect des règles. Pour reprendre un mot que j’aime employer : la transparence est le maître-mot. Montrez que vous jouez le jeu, et vous serez considéré comme un professionnel légitime.
Les démarches pour obtenir ou vérifier un SIRET
Pour créer une structure de coliving, vous devrez d’abord choisir le statut juridique adéquat auprès d’un Centre de Formalités des Entreprises (CFE) ou, de plus en plus souvent, en ligne via les plateformes officielles. Une fois le dossier complet déposé (avec les statuts de la société, l’adresse du siège, l’identité des dirigeants…), vous obtenez un extrait K-Bis et votre SIREN. L’INSEE génère ensuite automatiquement le SIRET principal du siège. Si vous gérez plusieurs établissements (plusieurs résidences de coliving), vous devrez déclarer chaque lieu pour recevoir autant de numéros SIRET que d’adresses d’activité distinctes.
Pour vérifier l’authenticité d’un numéro SIRET, vous pouvez utiliser le service public mis en place par l’INSEE ou d’autres plateformes spécialisées. Une recherche rapide en ligne, moyennant l’indication d’un SIREN ou d’une raison sociale, vous permet de vérifier si l’activité est toujours en cours, quel est le code APE (activité principale exercée) et si le siège est toujours actif. Cette étape s’avère pratique lorsque vous travaillez en partenariat avec une société de services (nettoyage, par exemple) et que vous souhaitez vous assurer de la fiabilité de votre prestataire.
Les démarches administratives, bien qu’indispensables, peuvent paraître lourdes pour les entrepreneurs désireux de se consacrer à la gestion quotidienne de leurs résidences. Pourtant, ne pas s’y conformer peut coûter très cher : amendes, impossibilité d’assurer son activité, risque de requalification illégale de la location, etc. À long terme, être bien déclaré vous apporte surtout de la stabilité et vous garantit de pouvoir développer sereinement votre business. Lors de mes accompagnements, j’insiste souvent sur cette première étape : mieux vaut perdre quelques jours à bien constituer son dossier que de se battre dans des régularisations administratives ultérieures.
Obligations particulières liées à la gestion d’un coliving
Quand vous gérez un coliving, vous n’êtes pas seulement un bailleur au sens traditionnel du terme : vous êtes aussi un fournisseur de services. Cela implique une attention portée à plusieurs volets administratifs et légaux. Par exemple, si vous offrez un service de conciergerie, vous pourriez être amené à gérer la réception des colis, la maintenance de l’immeuble, voire l’animation d’activités pour vos résidents. Sur le plan contractualisation, il vous faut des baux ou contrats avec vos locataires. Selon les cas, il s’agit de baux meublés classiques, de baux mobilité ou même de contrats spécifiques prévus dans le cadre de résidences avec services.
Votre responsabilité est engagée si l’un des résidents subit un dommage lié à un manquement de votre part concernant la sécurité des locaux, ou si vous n’avez pas mis en place les règles de vie conformes à la cohabitation. D’où l’importance d’une bonne assurance multirisque professionnelle, souvent obligatoire et qui nécessite la présentation d’un numéro SIRET valide. Vous devez également vous assurer que l’immeuble répond aux normes de sécurité incendie : portes coupe-feu, extincteurs, alarmes… Dans le cas contraire, en cas de contrôle ou d’accident, votre responsabilité civile et pénale pourrait être engagée.
Ajoutons que s’il s’agit d’un coliving à visée internationale, où vous accueillez des résidents de multiples nationalités, la question de l’enregistrement des voyageurs peut se poser, à l’instar de l’hôtellerie. Dans certaines zones, il est demandé de transmettre des informations sur les occupants à la préfecture ou aux services de police. De plus, si vous proposez de la restauration, comme un petit-déjeuner compris dans le forfait de location, vous devrez respecter les normes sanitaires relatives à la distribution de denrées alimentaires. Encore une fois, être enregistré sous un SIRET formellement reconnu vous crédibilise auprès de vos interlocuteurs administratifs.
Gérer la comptabilité et les déclarations fiscales
Sur le plan comptable, le coliving implique la facturation de loyers, de charges et de services divers (ménage, Internet, conciergerie). Il est préférable de tenir une comptabilité claire, où chaque rubrique est documentée. Selon la complexité de vos forfaits et le volume d’affaires, vous pourrez être soumis à la TVA. Par exemple, dans certains cas, les services additionnels sont taxables, tandis que la part correspondant au simple loyer peut relever d’un autre régime. Si vous exploitez un régime de LMNP (loueur en meublé non professionnel), vous devrez réaliser une déclaration de revenus fonciers spécifiques ou passer par le régime micro-BIC ou BIC réel selon vos recettes.
Sur un plan pratique, je conseille d’établir un budget prévisionnel tenant compte de toutes ces charges et de prévoir un suivi mensuel ou trimestriel des recettes et dépenses. Les erreurs de facturation ou d’omission de TVA peuvent conduire à des contrôles. Les autorités fiscales regardent souvent de près les activités d’hébergement atypiques, notamment dans les grandes agglomérations. Une tenue de comptabilité rigoureuse témoigne de votre sérieux et garantit la pérennité de votre structure.
Bien entendu, pour gérer votre coliving, vous aurez peut-être besoin de salariés ou de travailleurs indépendants (exemple : un community manager qui organise des événements dans votre résidence). Dans ce cas, vous devrez déclarer leurs salaires ou honoraires, payer des charges sociales et respecter le droit du travail. Le tout passe, encore et toujours, par un SIRET valide qui vous permet d’ouvrir un compte auprès de l’URSSAF et de déclarer les fiches de paie. J’ai souvent vu des gestionnaires négliger ce pan social, avant de se rendre compte qu’ils ne pouvaient pas employer légalement d’intervenants temporaires s’ils n’avaient pas leurs affiliations à jour.
Les bonnes pratiques pour respecter ses obligations
Au-delà des aspects administratifs, il y a de réelles bonnes pratiques qui vous aideront à mener votre coliving en toute sérénité. D’abord, je recommande vivement de formaliser un règlement intérieur. Ce document peut paraître banal, mais il fixe un cadre pour la vie collective : règles de propreté, d’utilisation des espaces communs, respect du voisinage, gestion des invités, etc. Avec un tel règlement, vous évitez bien des malentendus et vous facilitez la médiation en cas de litiges entre locataires.
Ensuite, penchez-vous sur l’opportunité de mettre en place un CRM (Customer Relationship Management) pour centraliser les données de vos résidences et de vos locataires. Je vois régulièrement des gestionnaires jongler entre des tableurs Excel, des logiciels de comptabilité et leurs e-mails. Centraliser les informations (contrats, loyers, quittances, réclamations) dans un outil unique vous fait gagner un temps considérable et réduit drastiquement les erreurs. De plus, si vous utilisez un CRM, vous pouvez intégrer automatiquement des vérifications SIRET lorsque vous traitez avec des partenaires ou des fournisseurs externes.
Enfin, pensez à la formation de votre équipe. Qu’il s’agisse de salariés ou de prestataires, assurez-vous qu’ils comprennent les principes de base de la réglementation, la nécessité de tenir un registre des entrées et sorties, et qu’ils sachent informer correctement les résidents sur leurs droits et devoirs. Plus vous informez clairement vos occupants, moins vous avez de risques de subir des conflits juridiques. De plus, dans l’esprit du coliving, instaurer un climat de confiance et de communication bienveillante est essentiel : cela contribue grandement à la réputation de votre résidence.
Cas pratiques et exemples concrets
Pour illustrer l’importance de tout ce que nous venons d’aborder, voici quelques cas pratiques observés au fil de mes accompagnements. Imaginons d’abord un gestionnaire qui lance son premier projet de coliving dans une ville universitaire. Il transforme un immeuble ancien en plusieurs chambres meublées avec des espaces partagés. Enthousiaste, il signe rapidement des contrats de sous-traitance pour la rénovation, le ménage et la maintenance. Cependant, il oublie de vérifier la validité du SIRET de l’une de ces entreprises de rénovation. Au bout de quelques mois, il se retrouve avec des malfaçons et l’incapacité de faire jouer les assurances, car l’entreprise en question n’était plus en activité légale. Résultat : des travaux à refaire à sa charge et un gros impact sur son budget.
Autre exemple, celui du gestionnaire qui a, certes, son propre SIRET, mais qui multiplie les activités : coliving, location saisonnière classée, coworking, restauration ponctuelle. Chaque activité a un code APE différent, et la comptabilité d’ensemble est un véritable casse-tête. Résultat : un contrôle fiscal pointe du doigt des “erreurs” dans l’application de la TVA. L’exploitant se voit notifié des pénalités importantes pour régulariser son statut. Un suivi plus diligent et des conseils d’experts en fiscalité lui auraient permis d’éviter ce stress et ces coûts.
Il existe aussi des gestionnaires qui veulent optimiser au maximum la rentabilité de leur coliving en proposant mille et un services : salle de sport, sauna, jardin partagé, dégustations hebdomadaires, etc. C’est génial pour l’ambiance, mais ça nécessite des prestations multiples. Ainsi, s’ils engagent un professeur de yoga professionnel qui vient chaque semaine, ils doivent impérativement déclarer cet emploi, régler les cotisations sociales. Une nouvelle fois, le SIRET est la clé pour formaliser cet emploi. Sans cette formalisation, en cas d’accident ou de contrôle, la situation peut rapidement devenir compliquée.
Points essentiels à retenir
- SIRET : incontournable pour déclarer et légaliser votre activité
- Statut juridique : à choisir avec soin (SAS, SARL, etc.)
- Obligations : sécurité, assurance, conventions, normes fiscales
- Organisation : gestion des contrats, CRM, comptabilité, etc.
Comme vous pouvez le constater, le coliving n’est pas juste une nouvelle tendance branchée : c’est aussi un ensemble d’obligations et de démarches légales à ne surtout pas négliger. Le SIRET, le statut juridique, la gestion des services et la déclaration fiscale ne sont pas des fardeaux, mais bien des piliers sur lesquels votre projet s’appuie pour gagner en crédibilité et en pérennité.
Erreurs courantes à éviter
Du fait de mon expérience, j’ai pu observer certaines erreurs récurrentes chez les gestionnaires de coliving débutants. La plus fréquente est sans doute le lancement précipité de l’activité, sans statut clair et sans s’enregistrer en bonne et due forme. Les conséquences ne manquent pas : difficulté à facturer correctement, impossibilité de souscrire une assurance adaptée, risque de voir l’administration requalifier l’activité et imposer de lourds redressements. Ma recommandation : prenez le temps de définir votre structure (SAS, SARL, etc.), de déposer vos statuts puis d’obtenir votre SIRET avant de signer toute forme de contrat avec des locataires.
Une autre erreur classique réside dans la confusion entre location traditionnelle et coliving. Certains bailleurs pensent qu’il suffit de relouer des chambres meublées de façon informelle sans formalités. Or, s’il y a services inclus, gestion centralisée et implication d’une société, on sort du cadre d’un simple bail particulier. De plus, certains s’imaginent que la baisse ou l’annulation de taxes (foncières ou d’habitation) est automatique sous prétexte qu’il s’agit d’habitat partagé. Ce n’est pas systématiquement le cas. Je vous invite donc à vérifier auprès de votre mairie et de vos centres fiscaux si votre modèle ouvre droit à un régime particulier. Vous gagnerez du temps et éviterez ces désagréments si vous procédez à ces vérifications préalables.
Autre faute stratégique : négliger l’expérience client au profit de la maximisation des revenus de location. Dans un coliving, la satisfaction des résidents ne repose pas uniquement sur une belle chambre ou un design branché, mais aussi sur la qualité des services partagés et la convivialité. Des problèmes d’entretien, des règles de vie floues, un Internet instable peuvent détruire l’ambiance et donner une mauvaise réputation à votre résidence. Or, un coliving qui se vide à toute vitesse finit par peser lourdement dans vos comptes, même si, sur le papier, les marges étaient excellentes. L’aspect « community building » doit aller de pair avec la rentabilité.
Exploitez la technologie pour simplifier vos démarches
Si vous gérez plusieurs résidences, vous risquez de vous arracher les cheveux entre les différents SIRETS associés à chaque immeuble, la comptabilité, la gestion du personnel, et les multiples facturations. Heureusement, il existe aujourd’hui des logiciels en mode SaaS (Software as a Service) spécialement conçus pour les résidences coliving et la location meublée. Ces solutions vous aident à centraliser les informations relatives aux locataires, à gérer automatiquement l’émission des quittances, et même à automatiser certaines déclarations fiscales.
En tant que consultant, j’insiste auprès de mes clients pour qu’ils prennent le temps de tester ces outils. Cela représente un investissement mais vous rapporte vite en termes de productivité : moins de ressaisies manuelles, moins d’erreurs, et surtout une meilleure vue d’ensemble. Par ailleurs, avec un bon outil, vous pouvez générer automatiquement des statistiques sur la durée moyenne de séjour, le taux d’occupation, les retours de satisfaction, etc. Autant de données qui vous permettent d’ajuster vos tarifs, vos services, et de mieux piloter votre projet à moyen et long terme.
Certains outils intègrent même des modules de vérification en temps réel du SIRET des fournisseurs ou partenaires. C’est une fonctionnalité pratique pour garantir que vos sous-traitants demeurent en règle. Vous pouvez aussi paramétrer des alertes pour faire face aux renouvellements ou aux mises à jour obligatoires (par exemple, l’évaluation annuelle des normes de sécurité incendie). Une gestion centralisée vous évite d’oublier ces obligations et de vous exposer à des sanctions financières ou administratives inutiles.
Éléments de conformité et communication
- Renseigner votre SIRET sur tous vos documents officiels (factures, devis, baux).
- Veiller au respect du RGPD : vous collectez des données personnelles (noms, adresses e-mail, etc.), assurez-vous de bien informer vos résidents.
- Afficher les règles de vie et les consignes de sécurité dans les espaces communs.
- Établir un contrat clair pour chaque résident, incluant les prestations et les obligations respectives.
Ces quelques points servent de check-list pour vous assurer que vous ne passez pas à côté de l’essentiel. S’il y a un texte à retenir, c’est certainement le Code de la construction et de l’habitation, couplé au Code du tourisme dans certains cas. L’un et l’autre décrivent les obligations en matière de sécurité, de décence, et parfois de classement pour les hébergements touristiques. S’il vous arrive de douter, n’hésitez pas à consulter un avocat spécialisé ou un expert-comptable qui saura vous guider parmi les méandres réglementaires.
Sur le plan de la communication, sachez que beaucoup de vos futurs locataires regardent l’aspect officiel de votre structure : avoir un SIRET visible, mentionné dans vos documents, rassure. Ils savent qu’ils ne s’embarquent pas dans une sous-location hasardeuse. Ils apprécieront de pouvoir déclarer leur adresse à titre de résidence principale ou secondaire, car tout est cadré légalement.
Perspectives et opportunités
Le secteur du coliving en France est en pleine croissance. Selon certaines études, la demande pour ce type d’hébergement pourrait tripler dans les prochaines années, portée par la mobilité croissante des professionnels et l’envie de vivre en communauté. C’est donc un marché en or pour les gestionnaires immobiliers qui sauraient s’adapter et anticiper la réglementation. Avoir un SIRET en bonne et due forme n’est pas seulement un impératif : c’est une façon de prendre de l’avance, d’être reconnu comme un acteur sérieux et de pouvoir, pourquoi pas, décrocher des partenariats avec des plateformes de réservation ou des promoteurs qui voudraient développer de nouveaux espaces partagés.
Dans certains cas, vous pourrez même collaborer avec des collectivités locales désireuses de proposer des solutions d’hébergement alternatives pour les étudiants, les travailleurs temporaires, ou les seniors. Les possibilités sont multiples : du coworking au coliving couplé à des services de santé, en passant par les expériences autour de l’écologie et du développement durable. Dans chacun de ces scénarios, disposer d’une structure déclarée avec un SIRET est un passage obligé : non seulement c’est plus simple pour gérer les subventions éventuelles, mais c’est surtout indispensable pour établir un cadre contractuel solide.
Dans le futur, on peut imaginer que les normes autour du coliving se préciseront encore davantage. Les villes, confrontées à des enjeux de logement et de densité, pourraient exiger des licences spécifiques ou imposer des quotas. Rien de dramatique si l’on se tient à jour. Le coliving a de beaux jours devant lui, et je reste convaincu que les gestionnaires responsables et bien informés sauront en tirer le meilleur parti, tout en offrant un service de qualité à leurs résidents.
En définitive, le coliving peut devenir un vecteur d’innovation et de rentabilité immobilière, à condition de respecter ses engagements légaux. Votre SIRET, bien plus qu’un simple numéro administratif, est la clé pour accéder à ce marché florissant et pour bâtir la confiance avec vos partenaires et vos locataires. Foncez, armez-vous de patience pour les démarches, et votre immeuble partagé pourra devenir un véritable lieu de vie, de rencontres et d’expériences inoubliables.
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