Traquer le SIRET fantôme : comment investiguer une arnaque dropshipping

8 novembre 2025

Pourquoi prêter attention au SIRET dans le dropshipping

À première vue, on pourrait se demander : « Pourquoi se pencher autant sur un numéro SIRET ? Ne s‘agit-il pas simplement d‘un code administratif obligatoire ? » En réalité, lorsque vous achetez sur une boutique en ligne, ce numéro est un indice crucial sur l‘existence légale de l‘entreprise. Le SIRET prouve qu‘une enseigne est déclarée auprès de l‘administration et qu‘elle dispose d‘un statut officiel. En cas de litige, la présence d‘un SIRET valide vous permet de vérifier l‘identité du vendeur, de connaître son siège social, voire d‘engager des poursuites si nécessaire.

Dans le dropshipping, où le vendeur sert souvent d‘intermédiaire entre le fournisseur et le client final, la transparence est essentielle. L‘idée de base est légitime : un entrepreneur repère un produit chez un grossiste, l‘intègre à sa boutique en ligne, et c‘est le fournisseur qui se charge de l‘expédition. Pourtant, comme toute activité commerciale, le dropshipping peut être détourné de sa vocation initiale pour piéger le consommateur. Des prix gonflés, des commandes jamais envoyées, des conditions de retour inexistantes… Les exemples ne manquent pas. Dans ces situations, un SIRET faux ou introuvable met la puce à l‘oreille. Cela indique que la boutique se cache derrière une structure fantôme, ou n‘en a même pas.

Pour un entrepreneur qui se lance ou pour un consommateur prudent, s‘informer sur le SIRET n‘est pas simplement une question de curiosité. C‘est surtout un geste de bon sens pour se protéger légalement. Les démarches restent assez simples (vérifications en ligne, approches administratives), et elles peuvent vous éviter bien des ennuis. Au fil de mon expérience, j‘ai rencontré quantité de clients qui, avant de collaborer avec un fournisseur en dropshipping, se sont assurés de l‘existence réelle de la société. J‘ai aussi eu affaire à des entrepreneurs victimes de retours négatifs parce qu‘ils n‘avaient pas pris la peine de communiquer clairement leur numéro SIRET. Les conséquences peuvent vite dégénérer.

Le SIRET, comment ça fonctionne ?

Un petit rappel : en France, toute entreprise reçoit un SIREN de neuf chiffres au moment de son immatriculation. Ce numéro, attribué par l‘INSEE, représente l‘identité de base de l‘entreprise. À ce SIREN, on associe un numéro de SIRET de 14 chiffres, qui correspond à l‘établissement précis où l‘entreprise exerce son activité. Concrètement, le SIRET est celui que vous retrouvez sur les factures, les devis ou les documents administratifs. Il se présente sous la forme SIREN + 5 chiffres, ces 5 derniers caractères décrivant l‘unité géographique de l‘activité.

Il est tout à fait possible qu‘une entreprise possède plusieurs SIRET si elle a plusieurs établissements. En revanche, quand vous tombez sur un site e-commerce qui vend en dropshipping, il est fort probable qu‘il y ait un unique établissement déclaré. S‘il n‘y a pas de mention légale sur le site, ou si le numéro indiqué ne fait aucun sens dans les bases officielles, il faut être extrêmement vigilant. Un SIRET correctement déclaré vous permet aussi de retrouver des informations sur le dirigeant, la date d‘immatriculation, la forme juridique et d‘autres détails liés à l‘activité.

L‘administration française met à disposition différentes plates-formes pour vérifier la validité d‘un SIRET. Par exemple, l‘INSEE verse des informations dans la base SIRENE, consultable par tous. Si vous vous interrogez sur un site, un petit tour sur un portail en ligne reconnu (par exemple Infogreffe ou la base du répertoire SIRENE) vous donnera des pistes solides. Si le numéro n‘existe pas, l‘alerte est immédiate. Si le numéro correspond à une entreprise totalement différente, c‘est un signe de fraude ou d‘usurpation.

Rechercher un SIRET introuvable : quels indices surveiller

J‘ai accompagné des entrepreneurs qui, en voulant collaborer avec un dropshipper ou en devenant fournisseurs de boutiques en ligne, se sont retrouvés face à un grand point d‘interrogation : le fameux SIRET fantôme. Concrètement, il s‘agit d‘un numéro qui soit n‘existe pas, soit ne correspond à aucune structure enregistrée, soit renvoie à une entité qui n‘a rien à voir avec le site que vous consultez. Quelques anecdotes marquantes me reviennent à l‘esprit :

• Un client m‘a rapporté qu‘il avait cherché le SIRET d‘un soi-disant prestataire marketing de dropshipping. Après recherche, il a découvert que le numéro renvoyait à un garage automobile dans un autre département. Étrange, non ? Autant dire que ça sentait la supercherie. • Une autre fois, j‘ai eu vent d‘un vendeur de montres prétendument luxueuses qui affichait un SIRET : en réalité, ce dernier n‘était même pas composé du bon nombre de chiffres. Au final, aucun établissement n‘était déclaré, et l‘« entreprise » se volatilisa du jour au lendemain.

Dans ce genre de situations, il est utile d‘observer certains signes révélateurs d‘un site frauduleux :

  • Des formulaires de contact très sommaires ou inexistants, rendant tout échange difficile.
  • Des mentions légales réduites au strict minimum voire absentes.
  • Une politique de retours floue ou qui n‘existe pas du tout.
  • Des avis clients trop élogieux, disproportionnés ou peu crédibles.
  • Une absence de toute référence officielle aux registres d‘entreprises.

Si en plus de ces signaux, vous constatez que le numéro SIRET est absent ou ne donne aucun résultat dans les bases de données légitimes, vous êtes probablement face à un fournisseur ou un revendeur douteux. Dans mon travail, je conseille systématiquement de mener ces vérifications en amont, avant tout partenariat ou achat important. Mieux vaut dépenser quelques minutes à vérifier la cohérence d‘un numéro que de se battre par la suite pour récupérer son argent ou sa réputation.

Se lancer dans la traque : étapes pour vérifier un SIRET suspect

Fort de plusieurs années d‘expérience dans l’accompagnement des entrepreneurs, j‘ai établi un petit protocole simple pour investiguer un SIRET. Je le partage ci-dessous :

  1. Repérer le numéro et vérifier le nombre de chiffres (9 pour le SIREN, 14 pour le SIRET).
  2. Se rendre sur un site officiel ou reconnu (Infogreffe, base SIRENE, plateformes d‘information sur les entreprises).
  3. Saisir le SIRET : comparer les informations affichées (raison sociale, adresse, date d‘immatriculation) avec ce que prétend la boutique.
  4. Vérifier si l‘entreprise est active ou radiée. Un SIRET peut exister mais correspondre à une société fermée.
  5. Regarder la cohérence des informations complémentaires (renseignements sur le dirigeant, code APE, etc.).

Au-delà de la simple vérification d‘un numéro, j‘insiste sur l‘importance du recoupement d‘informations. Un dropshipper professionnel aura un discours clair : il n‘hésitera pas à mentionner son régime fiscal, sa domiciliation (même s‘il travaille depuis chez lui). Il vous sera possible de trouver son site, son éventuel formulaire de contact, et des retours clients sur des plateformes d‘évaluation indépendantes. Ce faisceau d‘indices est déterminant pour affirmer la fiabilité d‘une entreprise.

En revanche, si la société prétend avoir pignon sur rue mais qu‘aucune trace n‘en ressort, si le SIRET ne renvoie pas du tout à une entité commerciale correspondante, ou si les renseignements sont incompatibles (comme un code APE dans la restauration alors qu‘on vous vend des accessoires informatiques), il est temps de tirer la sonnette d‘alarme. Mieux vaut éviter toute collaboration ou achat.

Cas pratique : identifier un vendeur fantôme

Pour illustrer, je me souviens d‘un e-commerçant qui vendait des gadgets électroniques en dropshipping. Il affichait un SIRET sur sa page d‘accueil avec un grand encart « Entreprise française, nous sommes votre partenaire local ». L‘un de mes clients souhaitait devenir affilié et m‘a appelé pour savoir si c‘était sérieux. Nous avons saisi le numéro sur le site d‘vérification SIRET (simulé). Résultat : aucune entreprise n‘apparaissait sous cette référence. Nous avons alors tenté plusieurs variations (peut-être y avait-il une faute de frappe). Toujours rien. SUSPICION maximum !

Sur un autre site, nous avons recherché des informations sur l’adresse postale prétendue. Elle ne correspondait pas à un local commercial, mais à un domicile particulier. Ce n‘est pas illégal en soi, beaucoup d’entreprises démarrent depuis la maison. Pourtant, nous n‘avons pas trouvé de permis d‘occupation ni de cohérence avec son activité déclarée. Mon client a donc décidé de ne pas aller plus loin. Trois mois plus tard, la boutique avait disparu et d‘autres internautes se plaignaient de retards de livraison, de colis vides, etc. Méfiance justifiée !

Les risques que vous encourez si vous ignorez ces vérifications

S‘il est tentant de sauter l‘étape de l‘investigation pour gagner du temps, les conséquences peuvent être lourdes. Dans le dropshipping, la réputation se construit parfois sur des marges serrées et des avis clients multiples. Une collaboration avec un partenaire frauduleux peut :

• Vous faire perdre votre mise initiale si vous aviez investi dans un stock ou dans des campagnes marketing. • Ternir votre propre image si vous recommandez des produits qui n‘arrivent jamais ou qui sont de mauvaise qualité. • Vous compliquer la tâche pour récupérer votre argent, puisqu‘il n‘y a pas d‘adresse légale identifiable. • Générer des litiges juridiques si vos clients se retournent contre vous à cause d‘un partenariat catastrophique.

J‘ai déjà vu des entrepreneurs se faire embarquer dans des procès ou se retrouver fichés après avoir collaboré avec des entités douteuses. L‘absence de SIRET valable est un indice massif de non-compliance (non-conformité) aux normes françaises. En clair, si vous vous retrouvez lié à un acteur malhonnête, vous porterez une partie de l‘incompétence ou de la fraude à ses côtés, sans même vous en rendre compte.

Le faux SIRET : technique d’usurpation de SIREN

Un autre type de fraude consiste à usurper un SIREN : on prend une entreprise existante et on fabrique un faux SIRET avec un code établissement fictif. Cette manœuvre, bien qu‘illégale, se rencontre parfois dans le dropshipping quand un escroc veut paraître légitime. Il repère, par exemple, le SIREN d‘une société enregistrée qui n‘exploite pas beaucoup sa notoriété en ligne. Puis il y associe n‘importe quel « code établissement » de cinq chiffres, et le site s‘auto-proclame « entreprise française ». Ni vu ni connu, ou presque.

Dans un cas similaire, un de mes anciens collègues a découvert qu‘une boutique d’habillement contrefaisait des vêtements de marque. Elle se présentait comme étant liée à une grosse société textile en France. Le SIRET affiché paraissait acceptable au premier coup d‘œil, mais en creusant, on constatait que l‘établissement n‘existait pas. Dans les faits, le code établissement était bidon, et l‘entreprise soi-disant propriétaire du site n‘avait jamais entendu parler de ce commerce. C‘était un parfait exemple de dropshipping frauduleux.

Pour vous prémunir de ce genre d‘escroquerie, faites le test sur des bases de données à jour : si vous trouvez que le SIREN existe mais qu‘aucun autre SIRET ne correspond à l‘activité revendiquée, méfiez-vous. Un revendeur sérieux vous donnera un SIRET parfaitement aligné sur son adresse d‘exercice, et non un montage approximatif. Vous pouvez aussi vérifier les avis en dehors du site concerné : les plateformes de consommateurs ou même les réseaux sociaux regorgent de retours plus ou moins honnêtes, mais qui aident à faire la part des choses.

Mon conseil pour les entrepreneurs : clarifiez dès le départ

En tant que consultant, je suggère à tout nouvel entrepreneur en dropshipping de clarifier la mention de son SIRET dès la création de sa boutique. N‘ayez pas peur de la transparence. Affichez vos mentions légales dans un onglet bien visible, indiquez votre forme juridique, votre adresse déclarée. Non seulement cela rassure vos clients, mais cela vous épargne également des difficultés ultérieures liées aux plaintes ou réclamations. Je recommande même d‘ajouter un lien vers la base officielle pour que vos clients puissent vérifier le SIRET en un clic. Ça fait gagner la confiance de tout le monde. En France, près de 90 000 entreprises se créent chaque mois (statistique indicative issue des rapports de l’INSEE), et beaucoup se lancent dans le e-commerce. Se distinguer par une démarche claire est un atout concurrentiel non négligeable.

Pour les commerçants qui travaillent déjà en dropshipping, vérifiez sérieusement vos fournisseurs. Parfois, vous pourriez être surpris de découvrir que celui qui vous fournit en articles de mode ou en gadgets électroniques est lui-même un intermédiaire. Il se peut que votre fournisseur ne détienne finalement aucun stock et sous-traite encore plus loin. Dans un tel enchevêtrement, la probabilité de se heurter à un SIRET fantôme augmente. Par conséquent, discutez, demandez des preuves d’existence légale, vérifiez la cohérence de leur numéro, bref, protégez-vous en adoptant ces réflexes simples.

Les enjeux légaux et les recours possibles

Si vous pensez être la cible d‘une arnaque en dropshipping, la première réaction doit être la recherche d‘informations officielles sur l’entreprise. Ensuite, vous pouvez envisager les recours suivants :

• Dépôt d‘une plainte : si vous avez subi un préjudice financier, faites valoir vos droits auprès des autorités compétentes. • Demande de remboursement via votre banque ou votre service de paiement en ligne, dans la mesure du possible. • Mise en demeure, si vous parvenez à identifier le véritable opérateur derrière l‘arnaque. • Signalement auprès des organismes de répression des fraudes et de protection des consommateurs.

Bien sûr, ces démarches se révèlent plus simples si vous disposez d‘informations tangibles sur l‘entreprise. Vous comprenez donc l’importance cruciale d‘avoir un SIRET valable. Sans cela, toute action légale se complique drastiquement. À plusieurs reprises, j‘ai vu des clients se heurter à un mur parce que le vendeur était domicilié à l‘étranger, dans un pays où le droit français n‘avait pas de portée directe. Raison de plus pour redoubler de prudence et ne pas négliger les contrôles préalables.

Le rôle de la méfiance constructive : ne pas tomber dans la paranoïa

À force d‘entendre des histoires d‘escroqueries, on peut vite verser dans la méfiance excessive. Rappelez-vous que le dropshipping en lui-même n‘est pas une arnaque ! De nombreux professionnels utilisent ce modèle avec sérieux et transparence. Ils ont un SIRET valide, ils déclarent leurs revenus, paient leurs taxes et offrent un service client correct. J‘ai même accompagné plusieurs e-commerçants qui ont développé des business florissants grâce au dropshipping, en se spécialisant dans une niche précise (par exemple, les accessoires écologiques pour la maison).

En tant qu‘acheteur, l‘idéal est de comparer différents sites, de regarder les retours d‘autres clients, et de vérifier que les prix proposés ne sont pas du simple au triple par rapport à la concurrence. Comme n‘importe quel consommateur averti, vous avez le droit de poser des questions, d‘exiger de la clarté et, si nécessaire, de passer par des plates-formes sécurisées de paiement. Les arnaques sur Internet ne disparaîtront jamais totalement, mais vous pouvez réduire considérablement le risque par quelques actions basiques.

Si un vendeur se vexe lorsque vous lui demandez son SIRET ou des preuves d‘immatriculation, considérez-le comme un signal d‘alarme. Un professionnel, même débutant, doit être capable de vous fournir ces informations avec sérénité. Le climat de confiance est un pilier de toute relation commerciale stable, et dans le domaine du dropshipping, c‘est encore plus vrai puisque le client est souvent dépendant de l‘interface vendeur pour toute réclamation relative au produit.

Vers une plus grande responsabilisation

À mesure que le commerce en ligne se développe, les organismes français sont de plus en plus attentifs aux abus. Les autorités multiplient les contrôles, notamment sur les plateformes étrangères et sur les vendeurs qui omettent de communiquer leur SIRET. On assiste à une montée de la vigilance européenne, avec le souhait d‘harmoniser davantage la législation en matière de commerce digital. Pour les entrepreneurs honnêtes, cela représente une bonne nouvelle : la concurrence déloyale des arnaqueurs se réduit.

Dans la pratique, si vous voulez renforcer la crédibilité de votre boutique en dropshipping, ne vous limitez pas à déclarer votre numéro SIRET. Partagez également vos valeurs, montrez comment vous gérez le service après-vente, expliquez la provenance de vos produits. En 2022, selon certaines estimations, près de 41 % des boutiques e-commerce nouvellement créées sur certaines plateformes populaires (type Shopify) utilisent le dropshipping comme modèle partiel voire total. Cela représente une multitude d‘acteurs. Dans ce contexte, se démarquer par la transparence et la fiabilité est un avantage indéniable.

De l‘autre côté, le consommateur est aujourd‘hui plus avisé : il lit les avis clients, il compare, il sait effectuer quelques recherches basiques sur un SIRET. Les associations de consommateurs encouragent ces démarches. Ce qui fait qu‘il est de plus en plus compliqué pour un SIRET fantôme de prospérer longtemps. Même s‘y parvenir à court terme est encore possible, l‘image s’écroule vite quand le pot aux roses est découvert.

Comment réagir si vous avez déjà été victime

Malgré votre prudence, il arrive de se faire avoir. Vous avez commandé un produit, il n‘est jamais arrivé, et vous constatez trop tard que le SIRET était bidon. Que faire ? Voici quelques pistes :

• Essayez d‘obtenir un remboursement via votre système de paiement (PayPal, carte bancaire, etc.). • Conservez toutes les preuves : captures d‘écran du site, e-mails échangés, relevés de paiement. • Portez plainte auprès des autorités locales si le préjudice est significatif. • Signalez le site sur les forums, les groupes de consommateurs, afin d‘avertir d‘autres personnes.

Parfois, j‘ai vu des victimes réussir à débloquer la situation en contactant directement le fournisseur (s‘il est identifié) : le grossiste qui ignore que son revendeur est suspect, par exemple. Si ce fournisseur tient à sa réputation, il fera le nécessaire pour vous réorienter vers une solution de remboursement ou une explication. Toutefois, la meilleure arme reste la prévention en amont : vérifier le SIRET, recueillir des avis, osmose entre l‘adresse déclarée et la réalité.

Anecdote : l‘importance de la solidarité des consommateurs

Un cas récent : un acheteur m‘a raconté qu‘il avait posté un commentaire avertissant que le SIRET d‘une boutique n‘était pas valide. Le vendeur l‘a menacé de le poursuivre en diffamation si le commentaire restait en ligne. Même si la situation peut impressionner, sachez qu‘un entrepreneur ne peut pas vous attaquer pour diffamation si vos propos sont factuels (par exemple, « j‘ai cherché le SIRET, il n‘existe pas »). L‘entraide entre consommateurs, la remontée d‘informations vérifiées sur les forums ou les réseaux, sont des moyens puissants de limiter la portée des arnaques. Restez honnête et précis dans vos déclarations pour éviter tout souci juridique.

Pour conclure, gardez l‘œil ouvert et restez conscients

Traquer un SIRET fantôme n‘a rien de sorcier quand on connaît la route à suivre. En vérifiant quelques données basiques (nombre de chiffres, existence dans la base SIRENE, cohérence des informations), on met vite à jour les incohérences. Cela requiert peu de temps et procure une tranquillité d‘esprit inestimable. Les escrocs comptent généralement sur la méconnaissance et la précipitation de leurs cibles. Prenez donc le réflexe de la vérification, changez vos habitudes d‘achat ou de collaboration, et vous verrez que vous éviterez la plupart des pièges.

D‘expérience, j‘encourage également tous les entrepreneurs curieux d‘ajouter une corde à leur arc par le dropshipping à se former et à s‘immatriculer dans les règles. C‘est un marché vaste, porteur, mais qui exige de la vigilance pour rester crédible. Vous aussi, en tant que futur marchand, protégez-vous : rien n‘est pire que de découvrir trop tard que votre propre fournisseur exagérait ses compétences ou mentait sur sa domiciliation. Les litiges et avis négatifs nuisent ensuite directement à votre boutique et vous forcent parfois à tout recommencer à zéro.

Mon message final : ne fermez pas la porte au dropshipping. C‘est un bel outil pour se lancer sans stock, tester des niches et développer un business en ligne. Mais ne sous-estimez pas l‘importance de la légalité et de la légitimité. Contrôlez vos partenaires, vérifiez les numéros SIRET, questionnez-vous sur les adresses et demandes de paiement. De leur côté, les consommateurs doivent de plus en plus apprendre à repérer les red flags et s‘armer d‘un bon sens commercial élémentaire. Prenez l‘habitude de croiser vos informations, vous gagnerez un temps fou à long terme.

Enfin, je reste bien sûr disponible pour toutes questions complémentaires. N‘hésitez pas à parcourir mes autres articles pour approfondir la gestion administrative, la création d‘entreprise ou les meilleures pratiques du e-commerce. Ensemble, nous pouvons rendre ce marché plus sain et promouvoir un dropshipping de qualité, soutenu par des vendeurs sérieux et des clients satisfaits.

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